Il y a des moments dans la vie où tout semble s’effondrer. Une maladie grave, un deuil, une période de stress intense… Et soudain, ce qui semblait clair devient flou. Les repères vacillent, l’énergie chute, la motivation s’effrite. Garder le cap en cas de crise peut sembler impossible – et pourtant, c’est là que tout se joue.
Si vous traversez une crise personnelle ou professionnelle cet article est fait pour vous. Je vous propose des clés concrètes pour rester aligné.e avec vos objectifs, ne pas perdre de vue ce qui compte pour vous, et tenir bon quand la tempête fait rage.
1. Revenir à l’essentiel
Quand tout s’agite autour de vous, faites une pause et revenez à la base.
Ce n’est pas parce qu’un pan de votre vie vacille – une relation, un travail, une situation financière – que tout doit s’écrouler. Votre vie est faite de plusieurs piliers : personnel, professionnel, émotionnel, physique… Et si l’un faiblit, les autres peuvent devenir des points d’appui pour ne pas sombrer. Ce sont eux qui peuvent vous offrir une ancre dans le chaos.
👉 Revenir à l’essentiel, c’est aussi reconnaître ce qui tient encore debout, ce qui vous soutient malgré la tempête, ce qui vous donne de la force au quotidien, même si cela semble modeste.
✅ Astuce : écrivez noir sur blanc 3 piliers sur lesquels vous pouvez appuyer. Les relire chaque matin peut vous recentrer, même dans la tourmente. C’est un moyen simple mais puissant de garder votre boussole intérieure activée, malgré les turbulences extérieures.
🌿 Exemple : Je traverse une période difficile car je soutiens un proche malade. Cette situation me touche profondément : je me sens fatiguée, envahie par la peur, et j’ai du mal à rester concentrée. Pourtant, je choisis de garder un cap professionnel, même modeste. Cela ne signifie pas que j’ignore ce que je vis, mais que je m’autorise aussi à m’ancrer dans des repères stables, à nourrir des projets, à créer du positif dans mes journées.
Rester engagée, même à petite dose, peut m’aider à ne pas être entièrement absorbée par l’inquiétude, à trouver un équilibre plus apaisant. Et bien sûr, dans ce processus, je choisis la bienveillance : j’ajuste mes attentes, j’adapte mes objectifs à mon niveau d’énergie, et je me rappelle que faire de son mieux, c’est déjà beaucoup.
2. Accepter l’instabilité sans se juger
Dans les moments de crise, il est normal d’avoir des baisses d’énergie, de se sentir déstabilisé·e, de douter, ou même de remettre en question des choses que l’on pensait solides. Cela ne veut pas dire que vous êtes faible ou que vous perdez pied : cela veut simplement dire que vous êtes humain·e.
Plutôt que de lutter contre ces fluctuations, essayez de les accueillir avec bienveillance. Donnez-vous le droit de vivre cette période comme elle est, sans vous comparer à une version idéalisée de vous-même ou à ce que les autres semblent gérer mieux. Ce n’est pas un échec, c’est une phase transitoire, une zone de passage où il est normal de vaciller. Vous n’avez pas besoin d’être au top chaque jour pour continuer à avancer dans la bonne direction.
Parfois, tenir debout suffit. Parfois, ralentir est une preuve de force.
Quand le plan initial ne tient plus, réajustez, mais ne renoncez pas.
Vos objectifs peuvent rester les mêmes, mais la manière d’y parvenir doit peut-être évoluer. Les situations de crise nous permettent parfois de gagner en simplicité et en agilité.
🎧 Astuce douce : écoutez vos besoins au jour le jour. Certains matins, avancer d’un pas sera déjà une victoire. D’autres, simplement prendre soin de vous sera la meilleure des priorités. Apprenez à composer avec cette instabilité sans culpabilité : elle fait partie du chemin.

3. En cas de crise, entourez-vous intelligemment
En période de fragilité, les bonnes personnes font toute la différence. Certaines relations peuvent apaiser, élever, redonner de l’élan. D’autres, au contraire, peuvent alourdir ou détourner de ce qui compte vraiment.
Entourez-vous de celles et ceux qui vous soutiennent, vous inspirent, vous écoutent sans jugement. Ces personnes-là sont des repères précieux qui vous rappellent votre valeur, même quand tout semble flou ou instable.
🤝 Cela peut être un proche, un groupe de soutien, une communauté engagée ou encore un professionnel de la santé mentale. N’attendez pas d’être à bout pour demander de l’aide : prendre soin de votre équilibre psychologique n’est pas un luxe, c’est une priorité. Vous n’avez pas à porter seul·e ce qui vous pèse.
💡 Se faire accompagner en cas de crise est une forme de courage mais aussi d’intelligence émotionnelle. Oui, reconnaître que l’on a besoin d’aide, c’est déjà commencer à aller mieux.
4. Célébrez les petits pas pour garder le cap
Chaque petit geste compte. Même en pleine tempête, vous pouvez poser une pierre après l’autre.
✔️ Avez-vous pris soin de vous aujourd’hui ?
✖️ Vous êtes-vous autorisé.e à dire non à ce qui ne vous fait pas du bien ?
✔️ Avez-vous fait un pas, même minuscule, vers votre objectif ?
Alors bravo. Vous êtes déjà en train de tenir bon.

5. Osez ralentir pour mieux rebondir
Quand tout vacille, il est parfois plus sage de ralentir plutôt que de forcer. Aller contre soi, continuer à foncer tête baissée dans le brouillard, ne fait souvent qu’aggraver le sentiment d’épuisement ou de confusion.
Dans ces moments-là, offrez-vous des espaces de respiration. Prenez du recul, réservez des plages de silence ou de repos, et faites confiance à votre capacité naturelle à rebondir quand le moment sera juste.
🚶♀️ La marche peut être un soutien précieux dans ces périodes de tension. Elle permet de remettre le corps en mouvement tout en laissant l’esprit s’apaiser. Marcher, c’est avancer doucement, à son rythme, sans pression. C’est aussi une manière de créer du mouvement intérieur : les idées s’éclaircissent, les émotions se régulent, la perspective change.
La marche offre un cadre simple et accessible pour déposer ce qui pèse, retrouver un certain ancrage et reprendre contact avec soi.
🌱 Le calme n’est pas l’ennemi du progrès. Il en est souvent la condition. Se poser, ralentir, marcher… ce sont parfois les gestes les plus simples qui permettent de traverser les plus grandes tempêtes.

Garder le cap en cas de crise, ce n’est pas s’accrocher coûte que coûte
Tenir bon, c’est savoir ajuster, s’écouter, demander de l’aide si besoin, et continuer à avancer même dans le flou.
C’est faire preuve de résilience, pas de rigidité.
C’est rester fidèle à soi-même, pas à une version rigide de son plan de départ.
Quand tout vacille, garder le cap, c’est surtout se souvenir de ce qui a du sens pour vous.
Et ça, personne ne peut vous l’enlever.
Pour aller plus loin et vous aider à garder le cap en cas de crise, vous pouvez découvrir les articles :
Rester sobre en cas de coups durs, c’est possible
Les petits changements sont la clé d’une transformation durable