La communication est puissante. Les mots que nous utilisons peuvent influencer notre entourage de manière significative. Dans une société où les occasions de boire abondent et où la consommation d’alcool est souvent glorifiée, il est impératif de remettre en question les incitations à boire. La convivialité et la détente sont souvent associées à la consommation d’alcool, il est devenu crucial d’examiner de plus près les implications de cette culture omniprésente. Découvrez dans cet article les 5 phrases à bannir pour ne plus inciter son entourage à boire. Il est temps de faire bouger les lignes et de promouvoir une culture où la pression sociale liée à l’alcool diminue. Ensemble nous avons le pouvoir de faire évoluer les mentalités.
Pour chaque phrase, je vous propose en rose, une autre possibilité de réaction quand votre interlocuteur refuse de l’alcool.
Allez, juste un verre alors !
Si votre interlocuteur refuse un verre d’alcool, il a une bonne raison pour le faire.
Qu’il s’agisse de raisons de santé, de problèmes liés à l’addiction ou ou simplement par convictions personnelles ou religieuses, respectez son choix et n’insistez pas.
Vous ne connaissez pas forcément le passé de la personne qui partage un moment avec vous. Juste un verre pour une personne qui prend un traitement peut entraîner des problèmes importants. Juste un verre pour un ancien alcoolique peut également avoir des conséquences dramatiques.
Des 5 phrases à bannir si vous ne deviez en retenir qu’une, ce doit être celle-ci. Vraiment.
A la place : Tu ne bois pas ? Bonne idée, je vais me passer d’alcool aussi pour t’accompagner.
Tu ne bois pas ? Tu es malade ou quoi ?
Actuellement en France, le seul motif socialement accepté pour refuser un verre d’alcool semble être la maladie ou la grossesse.
Pourtant, il existe de nombreuses raisons légitimes de choisir de ne pas consommer d’alcool.
Personne ne devrait avoir à se justifier de ne pas boire.
Vous n’allez pas insister auprès de quelqu’un qui refuserait un café. Pourquoi le faire avec un verre d’alcool ?
Apprendre à respecter les choix de chacun en matière de consommation d’alcool est primordial.
A la place : Tu ne bois pas, as-tu envie de parler de ce choix avec moi ou pas ?
Tu ne bois jamais ? Tu ne dois pas être drôle
L’alcool peut désinhiber et favoriser les conversations. Cependant, êtes-vous vraiment sûr(e) de rester amusant(e) au-delà de quelques verres ?
N’est-il pas possible d’être plaisant, fantasque ou original sans alcool ? La réponse est oui, et heureusement d’ailleurs.
L’alcool n’a pas le pouvoir de rendre plus drôle. L’alcool ne rend pas plus sexy non plus. C’est à chacun de nous de connaître nos atouts et de nous en servir. Et pour cela, il n’y a pas besoin d’avoir recours à un ou plusieurs verres pour se sentir soi-même, au contraire.
Si vous avez choisi de boire, choisissez aussi de ne pas culpabiliser les personnes qui préfèrent rester sobre. Chacun ses choix, n’imposez pas les vôtres.
A la place : Comme je t’envie, moi aussi j’aimerais être capable de me passer d’alcool.
Tu ne bois pas ? Mais qu’est-ce que tu dois être chiant(e)
Dans l’inconscient collectif, les personnes sobres sont souvent perçues comme rabat-joie ou hygiénistes.
Cette idée reçue est encore largement ancrée aujourd’hui.
A l’inverse, est-ce que les personnes qui consomment de l’alcool sont toutes intéressantes et divertissantes ? La réponse est non.
Consommer de l’alcool – ou pas – ne détermine pas votre personnalité, vos aptitudes ou vos défauts.
C’est votre capacité à vous assumer qui définit la personne que vous être avec les autres, pas l’alcool consommé.
A la place : J’ai l’impression que l’alcool me donne confiance en moi, je devrais peut-être, moi aussi, essayer de m’en passer pour voir.
Oui mais tu comprends, moi je suis un bon-vivant
Est-ce indispensable de boire de l’alcool pour profiter de la vie et de ses plaisirs ? Là encore la réponse est non.
La définition du bonheur et les moyens pour y parvenir varient d’une personne à l’autre. Ces différences font la richesse et la variété de notre monde. Se passer d’un verre de vin (et non s’en priver), n’empêche pas d’aimer la vie et de la célébrer chaque jour.
Choisir de ne pas boire ne veut pas dire que vous n’aimez pas vous faire plaisir. Vos choix vous poussent juste vers des plaisirs autres que ceux liés à l’alcool, c’est tout.
Oui, il est possible d’être à la fois, sobre, heureux et épanoui(e).
A la place : Bravo, c’est un choix courageux de se passer d’alcool dans une société qui pousse à la consommation.
5 phrases à bannir et à retenir
Le respect des choix individuels est une pierre angulaire de toute société harmonieuse et équitable. Reconnaître et respecter les décisions prises par chaque individu, qu’elles concernent leur mode de vie, ou leurs aspirations, est fondamental pour promouvoir l’autonomie et le bien-être collectif. En respectant les choix de nos interlocuteurs, nous favorisons un environnement où la tolérance et la compréhension mutuelle prospèrent, permettant à chacun de s’épanouir pleinement dans sa propre identité et dans le respect de celle des autres.
De mon côté, je ne bois plus car j’étais dépendante à l’alcool : ma consommation était vraiment problématique et source de souffrance. J’ai fait le choix, pour mon équilibre et mon bien-être, de ne plus boire d’alcool du tout. J’accompagne les personnes qui le souhaitent à arrêter de boire. Pour autant, une grande partie de mon entourage boit de l’alcool et je respecte sans aucun problème leurs choix de vie et de consommation. Nous n’avons pas tous le même parcours et le même vécu avec l’alcool. Il n’y a pas à imposer ses choix, ni en incitant à la consommation, ni en obligeant la sobriété.
Que diriez-vous de changer les règles en respectant les choix de chacun en matière de consommation, sans encourager, sans forcer et sans porter de jugement ?
En modifiant notre langage et en adoptant des attitudes plus respectueuses des choix individuels, nous pouvons contribuer à une culture où la consommation d’alcool n’est pas la norme incontestée. Encourageons des modes de vie plus sains, où le respect des choix personnels prime sur la pression sociale.
Pour aller plus loin :
Vous pouvez également lire les deux articles ci-dessous pour aller plus loin sur le sujet :
Si vous avez besoin de faire le point sur votre consommation d’alcool, n’hésitez pas à réserver un bilan sobriété.